Témoignage d’une épouse de militaire

Témoignage d’une épouse de militaire

Je prends ma plume pour une nouvelle fois dénoncer les conditions de vie de plus en plus déplorables des militaires du rang et de leurs familles sans pour autant ne pas penser aux « cadres et à leurs familles ». Mais n’étant pas dans ce cas de figure, j’invite les concernés à faire part eux aussi du malaise qu’ils perçoivent autour d’eux !
Dans un précédent courrier, je dénigrais la politique actuelle de l’administration militaire qui ne met pas forcement au goût du jour ses décrets etc. Elle doit toujours croire qu’un militaire du rang vit en caserne si l’on se reporte aux soldes misérables qu’elle leur octroie.

Pour ma part, mon mari, caporal-chef au bout de 12 ans de services, ayant obtenu tous ses examens, »bien noté »(très important!!!!), marié avec bientôt 2 enfants ne touche que 1300 euros par mois. Ayant eu le malheur de devenir un modeste propriétaire, on nous a supprimé, comme à tout propriétaire militaire, la majoration de l’indemnité pour charges militaires, chose que je ne comprends toujours pas : un militaire propriétaire n’est-t-il pas mutable au même titre qu’un militaire locataire ?
Nous allons donc prier pour que « l’échelle 4″ arrive en temps et en heure, ce qui n’est pas le cas pour tout le monde malheureusement. Certains collègues de mon mari ont dû attendre plus d’une année pour la percevoir, et lorsqu’ils osent se rendre à la trésorerie, pour se renseigner, alors là, sacrilège : comment des »militaires du rang osent-ils se plaindre ? »
Mais c’est que ces hommes ont aussi des familles à nourrir et des charges à payer et même en étant célibataire, n’a-t-on pas le droit de réclamer son dû ?
Pour pouvoir vivre décemment, »nos hommes » sont donc contraints de partir en opérations extérieures plus souvent qu’ils ne le souhaiteraient. Il est évident que ces absences rejaillissent sur la vie de famille et l’équilibre des enfants.
Combien de femmes peuvent-elles travailler à temps plein ou à temps partiel?
Combien d’entre nous ont dû quasiment stopper leur activité professionnelle ou en changer pour des horaires plus souples compatibles avec ceux des enfants, mais qui peut se le permettre ???

Fiti

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